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Page:Noailles - Les Éblouissements, 1907.djvu/138

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LA LUMIERE DES JOURS


Divine lumière des jours
Par qui l’espace est tendre et jaune,
Qui sous les limpides contours
Glissez un sang de jeune faune,

Chaque matin mon cœur joyeux
S’ouvre devant vous comme un temple,
Ce sont les lèvres et les yeux
C’est tout le corps qui vous contemple !

Sur les bords humides et doux
De la Seine où mon pas s’égare,
Mes désirs déroulent pour vous
Les belles danses de Mégare !

Chaud soleil des rivages grecs,
C’est toi, qui brûlant, hors d’haleine,
Poursuivais dans les myrtes secs
Pâris fuyant avec Hélène ;