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Page:Noailles - Les Éblouissements, 1907.djvu/309

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QUELLE DOUCEUR DE MIEL


Beau jour plus exaltant, plus apaisant, plus tendre
Que ce qu’une âme auprès d’une autre peut entendre,
Quelle sagesse vient de votre amour sur moi !
Mon cœur enveloppé des trente jours du mois
Est un pistil de rose au milieu de la rose !
Et voici qu’honorant le sang qui me compose
Je tends mes bras, emplis d’un souvenir divin,
Vers les cieux d’Orient, odorants comme un vin,
Où la colombe meurt du parfum de ses ailes…
Ah ! l’aurore embrasant les flots des Dardanelles !