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CONSTANTINOPLE


La douce perfidie et la ruse subtile
Auraient conduit mes jeux
Dans les jardins secrets où l’ardeur juvénile
Jette un soupir joyeux.

On n’aurait jamais su ma peine ou mon délire,
Je n’aurais pas chanté,
J’aurais tenu sur moi comme une grande lyre
Les soleils de l’été

Peut-être que ma longue et profonde tristesse
Qui va priant, criant,
N’est que ce dur besoin, qui m’afflige et m’oppresse,
De vivre en Orient !…