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PESANTEUR DU SOIR
C’est le soir, le ciel est divin,
Je vois sur cet azur très pâle
Un toit d’ardoises lie-de-vin.
L’odeur du foin mouillé s’exhale,
Un sapin tramé sur le ciel
Semble noir dans l’éther d’opale ;
Quel silence torrentiel
Etouffe, écrase un cœur qui rêve !
Le datura donne son miel,
Le lis laisse pendre sa sève.
Les fleurs d’un massif jaune d’or,
À cette heure pressante et brève,