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VOICI L’ÉCLOSION DU PRINTEMPS

Pour n’être pas, dans l’ombre où ta langueur se porte,
Une nymphe mourante, une naïade morte,
Pour demeurer sur l’herbe, autour de ma maison,
Sans fièvre, sans soupirs, sans pleurs, sans pâmoison,
Pour fuir le piège ardent que tu voudras me tendre,
Je vais faire le vœu, par ce matin trop tendre,
De ne te regarder qu’au travers de mes doigts
A demi clos ainsi que des volets étroits.