Aller au contenu

Page:Noailles - Les climats, 1924.djvu/136

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 126 —

Nul ne saurait quitter vos chemins maternels.
En vain, l’intelligence, agile et sans limite,
Avide d’infini, vous repousse et vous quitte :
En vain, dans les cieux clairs, de beaux oiseaux pensants
Peuplent l’azur soumis d’héroïques passants,
Ils seront ramenés et liés à vos rives,
Par le poids du désir, par les moissons actives,
Par l’odeur des étés, par la chaleur des mains…

Vaste Amour, conducteur des éternels demains,
je reconnais en vous l’inlassable merveille,
L’inexpugnable vie, innombrable et pareille :
Ô croissance des blés ! ô baisers des humains !