Page:Noailles - Les innocentes, ou La sagesse des femmes, 1923.djvu/255

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la confiance perdue, et des pleurs calmes et stupéfaits descendront sur ces beaux visages, et tu ne verras plus devant toi que l’Ève lamentable qui est née humblement du corps généreux d’Adam.

N’abuse pas du secret que je t’ai livré ; sois bon. Aime comme tu peux, pauvre homme, toi si ardent mais si pauvre en amour, et laisse-toi aimer selon la sagesse des femmes, dont « l’instinct de puissance est un instinct de protection », comme l’eût pensé Pascal, et songe qu’elles donneraient leur vie avec une véhémence allègre pour ne jamais voir, même quand tu as tort, sur ton visage digne d’orgueil, l’expression décontenancée de la confusion, de la tristesse, — et les larmes du petit garcon que tu fus…


FIN