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Page:Noailles - Passions et vanités, 1926.djvu/11

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FANTAISIE ET JEUNESSE DES FEMMES



Les femmes m’en voudront-elles de leur dire que je ne m’habitue pas à leur grand mépris de la chevelure d’Yseult, voile d’or sur le vaisseau de Tristan ; à leur dédain de la fringante coiffure de Diane, et même de cet étroit anneau bombé, délicat comme la châtaigne, qui repose sur le col grec de la « Jeune fille aux osselets » ? Silencieuse par politesse devant tant de subits pages florentins et de japonais aux joues roses, je leur fais pourtant un grief de leurs cheveux courts, de cette suppression de rêve, d’ingéniosité, de réussite autour du