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LES DÎNERS EN VILLE



Une femme entre rapidement, de ce pas heureux qu’elle adopte pour paraître et conquérir, dans le salon où l’on guette sa venue. L’assemblée lui fait un riant accueil de la voix, du regard, du geste des mains offertes. C’est le plaisir de la voir que manifestent les convives réunis, car le public parisien est fidèle et curieux, mais c’est aussi la joie de la cessation imminente du jeûne, si la femme attendue est en retard et qu’elle arrive nonchalamment à neuf heures quand on l’espérait à huit heures et demie. De se savoir fautive, elle n’a cure. Plaît-elle ? Son apparition est-elle réussie ? Voilà qui la nourrit, l’enivre, la