Page:Noailles - Poème de l’amour, 1924.djvu/109

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


LXXXVI


Aucun jour je ne me suis dit
Que tu pouvais être mortel.
Tu ressembles au paradis,
À tout ce qu’on croit éternel !
— Mais, ce soir, j’ai senti, dans l’air
Humide d’un parc triste et blême,
La terreuse odeur des asters
Et du languissant chrysanthème…

Quoi ! tu peux mourir ! — et je t’aime !