Page:Noailles - Poème de l’amour, 1924.djvu/141

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— Ah ! si je pouvais oublier
Ces instants courts, rares, extrêmes,
Où, mes doigts à tes bras liés,
Je poursuis en ton cœur pillé
Je ne sais quel plus pur moi-même,

Je déferais mon cœur du tien,
Et, recouvrant mon amplitude,
J’irais vers cette solitude
En qui tout être m’appartient !…