Page:Noailles - Poème de l’amour, 1924.djvu/144

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


Sans plus d’alarme et de fierté,
J’absorbais avec gravité
Ton âme innocente et physique,
Plus ample pour moi que le ciel ;

— Senteur suave, âpre, vermeille,
Tiède aveu confidentiel
D’un corps qui songe ou qui sommeille,
C’est toi la grâce nonpareille !

— Ainsi sourd le parfum du miel
De l’humble maison des abeilles…