Page:Noailles - Poème de l’amour, 1924.djvu/196

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


CLVII


Je ne croyais pas trouver là
Des raisons de souffrir encor !
— Un jardin, son humble décor, —
(Lequel de nous deux a donc tort ?)
Mais ton œil ressemble aux lilas !

Tu sais, je n’anticipais pas,
Je ne m’étais pas dit, vraiment,
Moi qui te combats prudemment,
Qu’à chaque instant, à chaque pas,

Je heurterais mon cœur qui songe
À quelque chose qui fût toi ;
Mais j’ai le dédain du mensonge !
Hélas ! j’avouerai que je vois
En tout lieu, en tout paysage,
Quelque élément de ton visage !…