Page:Noailles - Poème de l’amour, 1924.djvu/24

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


XV


S’il te plaît de savoir jusqu’où
Irait mon amour triste et fort,
Jusqu’où, dans son terrible essor,
S’avancerait, à pas de loup,
Le long de ton destin retors,
Mon besoin, mon désir, mon goût
De ta pensée et de ton corps :

  Je t’aimerais même fou,
  Je t’aimerais même mort !