Page:Noailles - Poème de l’amour, 1924.djvu/58

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Et je ne cherche pas à me tromper moi-même
Sur le dur sentiment que tu m’as inspiré ;
Non, je ne t’aime pas avec l’honneur sacré,
Avec l’esprit ravi ! Non, pauvre homme, je t’aime…

Et si ton hésitant, faible et modique orgueil
Ne peut s’accommoder de l’animale flamme,
Moi, du moins, j’eus le droit de voir périr des âmes
Pour les lèvres, les bras, les noirs cheveux et l’œil !