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Page:Noailles - Poème de l’amour, 1924.djvu/71

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LI


Si quelque être te plaît, ne lutte pas, aborde
Ce visage nouveau sur lequel est venu
Se poser le soleil de tes yeux ingénus ;
Tout ce qui te séduit, ma douleur te l’accorde.
— Et moi, de loin, le cœur par le tien soutenu,
Emmêlant ton plaisir et ma miséricorde,
Je bénirai ton front posé sur des bras nus,
Ton regard poignardé qui devient plus ténu,
Et tes baisers soyeux qui rêvent et qui mordent…

— Je ne me plaindrai pas, je les aurai connus.