Page:Nodier - Ackermann - Vocabulaire de la langue française.djvu/160

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CED

CAVERNEUX, EUSE. adj. ( Caver nosus. ) Plein de cavernes. | Fig., Voix caverneuse , Voix sourde et rude. | Qui a de petites cavités ou cellules, comme une éponge. ( Ca-vër-neû ; ze.). ,

CAVET. s. m. Moulure concave -dont le profil est d’un quart de cercle. ( Ca-vë. ) CAVIAR, s. m. (Caviale, it.) Nom qu’on donne à des œufs d’esturgeon salés. CAVILLATION. s. f. ( Cavillatto. ) Sophisme, raisonnement captieux, fausse subtilité. | Dérision , moquerie. ( Ca-viMa-sion. ) CAVITÉ, s. f. ( Cavitas.) Un creux, un vide dans un corps solide.

CE, CET, m. CETTE, f. sing. CES, m, ou f. plur. ( Ce. ) Adjectif démonstratif , qui indique les personnes ou les choses. On met Ce devant les noms qui commencent par une consonne ou par une H aspirée , et Cet devant ceux qui commencent par une voyelle ou par une H non aspirée. | Ce , pronom démonstr. invariable , La chose ou même la personne dont on parle. | C’est-àdire , cest à savoir. V. Dire, Sa vota.) Cest pourquoi y Telle est la raison, le motif pour lequel , etc. | Dans certaines phrases où Ce , suivi du verbe Être, se rapporte à un substantif ou à un pronom au pluriel , on met ce verbe tantôt au singulier, tantôt au pluriel, selon les cas. Ce sont vos frères. Ce sont vos conseils que je demande. Ce sera vous , messieurs , qui le ferez, |Fam. , Ce dit-il, ce dit-elle , Dit-il , dit-elle. | Fam. , Quand ce vint à, Quand il fut question de. (Se ; sët ; se-te ; se. )

CEANS, adv. Ici dedans. (Vi.) (Sé-an.) CECI. Pron. démonstr., qui se dit, par opposition à Cela, pour indiquer , de deux choses, La plus proche de celui qui parle.J Fam., Ceci) cela. Tantôt une chose, tantôt une autre. | Indique Un objet présent , un Tait actuel , la chose dont on parle ou dont on va parler. ( Se-si, )

CÉCITÉ, s. f. (Ceecitas.) L’état d’une personne aveugle. Cécité se dit au propre , et Aveuglement au figuré. ( Sé-si-té. ) CEDANT, ANTE. adj. et.subst. (Ccdéns.) Qui cède son droit. ( Sé-dan. )* CÉDER, v. a. ( Cedere. ) Laisser, abandonner une chose à qqn. | Transporter une chose à une autre personne , lui en donner la propriété. | V. n. Se rompre, s’affaisser. | Fig. , Se soumettre, ne pas s’opposer, ne pas résister. | Se reconnaître ou être reconnu inférieur à un autre en qq. ch. | Se dit , dans le même sens , avec un nom de chose pour sujet. Les intérêts particuliers doivent céder à l’intérêt général. ( Sé-dé. ) CÉDILLE, s, f. Petite marque en forme de c tourné de droite à gauche qu’on met sous la lettre C, quand elle précède un A, un O, ou un U, pour indiquer qu’elle doit être prononcée comme une S Garçon* (Sé-di-He [11 m,].)

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CÉDRAT, s, m. Espèce de citron d’une odeur fort agréable. | L’arbre qui porte cette espèce de citron. (Sé-dra.)

CÈDRE, s. m. ( Cedrus.) Espèce de mélèze odoriférant qui acquiert une très-grande hauteur, et dont le bois passe pour incorruptible. | Aigre de cèdre, Sorte de liqueur qui se fait avec du jus de cédrat. (Sè-dre.) CÉDRIE.s. f. (Cedria.) Résine qui. coule naturellement du cèdre. (Sé-drie.) CÉDULE. s. f. (Schedula.) Ecrit, biHet sous seing privé, par lequel on reconnaît devoir qq. somme. j Céduîe évocatoire , Acte qu’on faisait signifier à sa partie adverse pour lui déclarer qu’on entendait se pour- ■ voir au conseil, afin d’être renvoyé à un autre parlement. | Cédule de citation, Acte par lequel un juge de paix permet d’abréger les délais. (Sé-du-Ie.)

CEINDRE, v. a. {Cingere.) (Se conj. c. Atteindre.) Entourer, environner. | Se dît Des choses qui serrent et entourent qq. partie du corps. | Ceindre qqn. d*une*chose % La lui mettre autour du corps. | Absol., Se ceindre le corps , les reins , Se serrer le corps, les reins, avec une échàrpe, une corde, etc. | Fig., Ceindre le diadème, Devenir roi ou reine. Ceindre la tiare , Être élevé au pontificat. | Ceindre Vépèe à un chevalier^ Lui mettre une épée au côté. (Sin-dre.) CEINTRAGE. s. m. Tous les cordages qui servent à ceindre, à lier un bâtiment , lorsqu’il menace de s’ouvrir. (Sin-tra-je.) CEINTURE, s. f. (CinUtra.) Ruban de soie ou de fil , cordon , bande de cuir , etc. dont on se ceint le milieu du corps. | Fig ; , Ceinture de la reine , Droit qu’on levait autrefois, pendant un certain temps, sur les marchandises qui venaient à Paris par la Seine. | Le bord d’en haut d’une culotte, d’un pantalon , pu d’une jupe. | L’endroit du corps où Ton place la ceinture. | Se dit De certaines choses qui en environnent d’autres. | Ceinture de deuil, ou ceinture funèbre, Large bande noire qu’aux funérailles d’un personnage éminent on met autour de l’église. On l’appelle aussi Litre. Ceinture d’une colonne , Petite moulure carrée au haut et au bas du fut d’une colonne, auquel elle se joint par un congé. (Sin-tu-re.) CEINTURIER. s. m. Faiseur ou marchand de ceintures et de baudriers. (Sintu-rié. )

CEINTURON, s. m. Sorte de ceinture qui a des pendants auxquels on suspend un sabre, une épée, un couteau de chasse. (Sin-tu-ron.)

CELA. Pron. démonstr., qui se dit, par op- | position a Ceci, pour indiquer, de deux choses, La plus éloignée de celui qui parle. | Indi- 1 que Un objet présent, un fait actuel, lachose dont on parle ou dont on va parler. | Fam. , Comme cela, Ni bien ni mal , plutôt* > mal que bien. | Fam. , // est comme cela r IO