Page:Nodier - Ackermann - Vocabulaire de la langue française.djvu/273

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a58 COU ’n'a que de fausses apparences d’amitié. | Se dit Des respects qu on rend à une personne, des assiduités qu’on a auprès d’elle, dans la vue de lui plaire, d’obtenir sa bienveillance, etc. COUR, s, L Siège de justice où l’on plaide. Dans l’ancienne organisation judiciaire, i ! se disait de la plupart des tribunaux. | La cour suprême, La cour de cassation. | Mettre hors de cour^ Renvoyer les parties, ou une des parties, comme n’y ayant pas lieu de prononcer juridiquement. | Subst. , Un hors de cour, Un jugement qui met hors de cour. | Le lieu où siège une cour de justice. COURAGE, s., m. {Cor.) Disposition par laquelle l’âme se porte à entreprendre qq. ch. de hardi, de grand, à repousser des dangers, à souffrir des revers ou des douleurs.) Se dit Des animaux hardis. | Se prend qqf. daiis un sens défavorable qu’indique Fépiihète dont ce mot est accompagné. | Se dit absol. et comme interj., pour animer, pour* exciter. | Se dit Des personnes mêmes. | Un grand courage , Un homme qui se distingue par la noblesse d’âme, ou par une grande force de caractère. | Fam., Le zèle, l’ardeur avec laquelle on se porte à faire une chose. | Sentiment, passion, mouvement. | Dureté de cœur. (Cou-ra-je.) COURAGEUSEMENT, adv. Avec courage , avec fermeté , avec constance. (Cou-rajeu-fce-man. ) COURAGEUX, EUSE. adj. Çui a du courage, de la fermeté, de la constance. | Se dit Des actions, des discours, etc. (Coura-jeu ; ze.) COURAMMENT, adv. Rapidement, avec facilité. (Cou-ra-man.) COURAIT, ANTE. adj. Qui court. | Chien- courant, Chien dressé à courir après le gibier. | Eau courante , Eau vive , eau qui coule toujours. | Présent, actuel , en parlant D’années, de mois,, etc. (Subst., Le cinq^ le six, etc., du courant, Du mois qui coiïrt, du mois actuel. | Monnaie courante, Celle qui a un cours légal. | Courxnt, subst., Le fil de l’eau. | Courant d’eau, Canal ou ruisseau qui court. | Endroit de la mer ojù l’eau a un mouvement propre indépendant de l’action du vent. | Fluide quelconque, lorsqu’il est en mouvement dans une certaine direction. | Courant d’air, fam., se dit Du vent lorsque, traversant un espace resserré, il souffle d’une manière uniforme et continue. | Le courant du marché, Le prix actuel des denrées. [ Le courant des affaires r Les affaires ordinaires. | Courant d’affaires, La quantité d’affaires que l’on traite, ou dont on est chargé. | Mettre qqn, au courant d’une clwse , Au fait d’une chose. | Le courant du monde , La manière ordinaire du monde. | Le terme qui court. | Tout-courant, loc, adv. Très-vite, en toute • hâte. | Sans liési ter, sans peine, facilement. COU COURANTE, s. f. Espèce de danse grave, L’air sur lequel ou dansait une courante. COURANTE, s, f. Dévoiement, diarrhée. Pop. COURBATU, UK. adj. Se dit proprement D’un cheval qui n’a pas le mouvement des jambes bien libre, pour avoir été morfondu après un trop grand travail. | Se dit aussi Des personnes. COURBATURE, s. f. (Curvatura.) Maladie du cheval courbatu. | En parlant Des personnes, Une lassitude douloureuse. COURBE, adj. des a g. (Curvus.) Qui n’est pas droit ou qui n’est pas plane, qui approche de la formé d’un arc. | Subst. fem. Ligne courbe. COURBE, s. f. (Cttrvus.) Certaine pièce de bois qui sert aux ouvrages de charpenterie, et qui entre principalement dans la construction des navires. COURBE, s. f. (CurvusJ) Espèce de tumeur dure qui vient aux jambes des chevaux. COURBER, v. a. Rendre courbe une chose qui était droite. | V. n. // courbait sous le faix, | Plier sous la volonté d’un autre, donner à qqn. des marques de soumission , de respect . COURBETTE., s. f. Air relevé, mouvement que le cheval fait en levant également les deux pieds de devant et se rabattant aussitôt. | Fam., Faire des courbettes , Etre bas et rampant devant qqn. (Cour-bë-Çe.) COURBURE, s. f. (Curvatura.) Inflexion, forme , état d’une chose courbée. COURCAÏLLET. s. m. Cri des cailles ; ou Petit sifflet avec lequel on imite le cri des cailles , et qui sert à les attirer. (Cour-ca-llë [11 m.].) COURCIVE. s. f. V. Coursive, GOURÉE, s. f. Composition de suif, de soufre, de résine, etc., qu’on applique très-chaude sur la carène des bâtiments destinés aux voyages de long cours. COUREUR, s. m* Celui qui est léger à la course*, qui se pique de bien courir. | Coureur de bague , Celui qui court la bague, j Cheval de selle , que sa taille et sa légèreté rend’ent propre à la course. | Celui qui va et vient, qui est souvent par la ville ou en voyage. | Domestique qui court à pied , et dont on se sert pour faire des messages avec grande diligence. | Au plur., Cavaliers détachés du gros de la troupe, pour aller, soit à la découverte , soit à la petite guerre. Un t parti de coureurs. Ce n’est pas leur armée, leur avant-garde, ce ne sont que des coureurs, COURGE, s. f. (Cucurbita.) Genre de plantes cucurbitacées, auquel appartiennent la citrouille, le potiron, la. pastèque, etc. (Cour-je.) COURIR, v. n. (Currere.) {Je cours , il court ; nous courons , ils courent. Je courais. Je courus. J’ai couru. Je courrai. Je cour-