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294 DÉG

Défoncer un cuir de ’vache, Le fouler avec les pieds , après l’avoir mouillé. | Défowcé , ée. adj. Chemin défoncé , Chemin rompu , dégradé , effondré. (Dé-fon-sé.) DÉFORMATION, s. f. (Deformatio.) Altération de la forme de qq. partie du corps. ( — ma-sion,)

DÉFORMER, v. a. ( Deformare. ) Gâter , altérer la forme d’une chose,

DÉFOURNER. wa. Tirer d’un four. DÉFRAYER, v. a. (Se conj. c. Payer.) Payer la dépense de qqn. (D6-frë-ié.) DÉFRICHEMENT, s. m. Action de défricher ; ce qu’on fait pour mettre en valeur un terrain inculte.) Le terrain même qu’on défriche ou qu’on a défriché ( — che-man.) DÉFRICHER, v. a. Se dit en parlant D’une terre inculte dont on arrache les mauvaises herbes, les arbres, les épines, pour la cultiver ensuite. | Se dit en pariant Des choses que l’on commence à cultiver , à polir par l’étude. | Fam., Éclaircir, démèleç une chose difficile et embrouillée.

DÉFRICHEUR, s. m. Celui qui défriche. DEFRISER, v. a. Défaire la frisure. (Défri-zé. )

DÉFRONCER, v. a. Déplisser, ôter , défaire les plis d’une étoffe ou d 1 une toile froncée. [ Dêfronctr le sourcil, Se dérider le front, prendre un air serein. (Dé-fron-sé.) DÉFROQUE, s. f. Le petit mobilier et l’argent qu’un religieux laisse en mourant. | Se dit, fam., Des biens meubles de tout autre particulier, lorsque qqn. en profite, sans que ce soit par succession. | Se dit des vêtements qu’on ne porte plus. (Dé-froc-e.) DÉFROQUER. v. a. Ôter le froc à qqn. Se dit D’un religieux qui a quitté ou qui veut quitter l’habit de moine et l’état monastique, pour prendre un autre état. Fam. (Dé-froc : é [c m.].)

DÉFUNT, UNTE. adj. (Defunctus.) Qui est mort. Le roi défunt. La défunte reine, j Subst., Les enfants du défunt. (Dé-fun.) DÉGAGEMENT, s. m. Action de dégager, de se dégager ; ou L’effet, le résultat de cette aciion.JT. d’escrime. Action de dégager le fer. | Partie d’un appartement, servant de passage dérobé. (Dé-ga-je-man.)

DÉGAGER, v. a. Retirer ce qui était engagé , ce qui avait été donné en hypothèque, DÉG

en nantissement , en gage. Dégager sa parole , Retirer une parole donnée sous des conditions qui n’ont pas été remplies. Tenir sa parole , satisfaire sa parole. | Dégager un soldat, Obtenir son congé. [ Faire qu’une chose ne soit plus embarrassée, obstruée, etc. | Dégager la tête, la poitrine, Rendre la poitrine , Ja tête plus libre. | Débarrasser qqn. en le retirant d’un lieu où il se trouvait engagé^ eh le délivrant de ce qui le tenait embarrassé. [Faire un mouvement par lequel on détache son épée de celle Je l’adversaire. | Dégager un appartement, Y pratiquer un ou plusieurs dégagements. | Cet habit dégage Ja taille, se dit D’un habit qui fait bien paraître la taille de la personne qui le porte. | Séparer une substance gazeuse, volatile, etc., de celles auxquelles elle était unie. | Se dit D’une substance composée qui donne qq, émanation. | Détacher un pied ou une jambe de l’autre pied ou de l’autre jambe. (Dégagé, ée. adj. Libre, aisé. (Dé-ga-jé.)

DÉGAINE, s. f. D’une telle dégaine, D’une façon , d’une manière ridicule , maussade. (Dég-e-ne [g m.].)

DEGAINER, v. a. Abs., Mettre l’épéeàla main pour se battre. | S. m. Fam. // a été brave * jusqu’au dégainer. (Dég-ë-né [g m.l.) DÉGANTER, v. a. Ôter les gants. DÉGARNIR, v. a, Ôter ce qui garnit. | Dégarnir une place , En retirer une partie considérable de la garnison ou des munitions : J Dégarnir un arbre, En ôter les branches inutiles qui viennent mal. | Ôter ce qui forme la garniture d’une chose, les ornements, les accessoires, etc., qu’on y avait fixés, attachés, cousus. | Se vêtir, se couvrir plus légèrement [ Se dessaisir de son argent comptant. DEGAT, s. m. {Dévastâtes.) Ruine, ravage, détriment causé par une force majeure , par un accident , comme tempête , grêle, gens de guerre, etc. | Absol, Faire le dégât, Ravager, dévaster. | Consommation de denrées , de vivres , faite avec désordre et sans^ économie. (De-ga.)

^ DEGAUCHIR, v. a. Dresser le parement d’une pierre ; d’une pièce de charpente ou de menuiserie, etc. (Dé-gô-chir.) DÉGAUÇHISSEMENT. s. m. Action de dégauchir. (Dé-gô-chi-se-man.) DÉGEL, s. m. Fonte de la glace , de la neige, par l’adoucissement de l’air. (Dé-jël.) DÉGELER, v. a. et n. Faire qu’une chose qui était gelée cesse de l’être. (Dé-je-lé.) DÉGÉNÉRATION, s. f. Etat de ce qui dégénère. | L’altération qui survient dans les solides ou dans les liquides ; Le changement de quelque partie en une substance morbide. (Dé-jé-né-ra-sion.)

DÉGÉNÉRER, v. n. (Degenerare.) S’abâtardir. Se dit Des hommes, des animaux, des plantes, etc., qui t par l’effet de la reproduction successive, perdent plus ou moins de leur force, de leur bonté, de leur beauté, etc. | N’avoir pas autant de noblesse, de vertu, de mérite que ceux dont on est sorti, ne pas suivre leurs bous exemples. | Se dit D’une personne qui perd de ses qualités , de son mérite, etc. | Suivi de la prép. en, se dit Des choses qui changent de bien en mal , de mal en pis, ou,de mal en moins mal. | Se dit D’une maladie, lorsqu’elle s’affaiblit et prend un caractère moins grave, et aussi lorsqu’elle se change en une maladie plus violente. (Dé-jéné-ré. )

DÉGÉNÉRESCENCE, s. f. T. de médec. Dégénération. (Dé-jé-né-rës-san-se.)