Page:Nodier - Contes de la veillée, 1868.djvu/286

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nous fîmes sceller sur sa tombe une pierre chargée de l’inscription suivante, qu’il avoit parodiée pour lui-même de l’épitaphe de Franklin :

ci-git
sous sa reliure de bois,
un exemplaire in-folio,
de la meilleure édition
de l’homme,
écrite dans une langue de l’âge d’or.
que le monde ne comprend plus.
c’est aujourd’hui
un bouquin
gâté,
maculé,
dépareillé,
imparfait du frontispice,
piqué des vers,
et fort endommagé de pourriture.
on n’ose attendre pour lui
les honneurs tardifs
et inutiles
de la réimpression.