Page:Nodier - Dissertations philologiques et bibliographiques.djvu/195

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de nom, et ce n’est pas, comme on sait, la difficulté d’en faire un qui les embarrasse. Je dois seulement répéter qu’il ne sera pas question ici des folies flagrantes de la saison qui court. Mon caractère connu m’a rendu étranger à toute espèce d’hostilité, et je me ferois grandement scrupule de porter obstacle aux développements de la vocation la plus saugrenue que l’on puisse imaginer. Il faut réserver cette amusante sollicitude aux gens raisonnables de la génération à venir, si l’avenir a des générations, et s’il y a des gens raisonnables.

Depuis que j’ai eu le malheur de me faire des ennemis irréconciliables de deux ou trois grands hommes que j’ai portés jusqu’aux nues, mais que je n’ai pas eu la force d’y soutenir, et qui estiment par conséquent que je ne les ai pas assez loués, j’ai juré, d’ailleurs, de la manière la plus solennelle, de ne plus parler des contemporains. Les fous peuvent être tranquilles.

Ch. Nodier.