Page:Nodier - Inès de Las Sierras, 1837.djvu/212

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m’élançai sur le devant de la loge, les regards arrêtés sur le théâtre. C’était Inès, Inès elle-même.

Mon premier mouvement fut de chercher, de recueillir autour de moi toutes les circonstances, tous les faits qui pouvaient me confirmer dans l’idée que j’étais à Barcelonne, que j’étais à la comédie, que je n’étais pas comme tous les jours, depuis deux ans, la dupe de mon imagination ; qu’un de mes rêves habituels ne m’avait pas surpris. Je m’efforçai de me ressaisir à quelque chose qui pût me convaincre de la réalité de ma sensation. Je trouvai la main d’Estelle, et je la pressai avec force.