Page:Nodier - Smarra ou les démons de la nuit, 1822.djvu/101

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

vierge attendrie par l’amour, et dont la vapeur enivrante fascinoit l’âme pour la tuer. Tantôt leurs yeux roulent une flamme humide qui charme et qui dévore ; tantôt elles penchent la tête avec une grâce qui n’appartient qu’à elles, en sollicitant votre confiance crédule, d’un sourire caressant ; du sourire d’un masque perfide et animé qui cache la joie du crime et la laideur de la mort. Que te dirai-je ? Entraîné par le tourbillon des esprits qui flottoit comme un nuage ; comme la fumée d’un rouge sanglant qui descend d’une ville incendiée ; comme la lave liquide qui ré-