Page:Nodier - Smarra ou les démons de la nuit, 1822.djvu/113

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marqué parmi eux. C’est la terreur, sans doute qui anéanti sa force et qui fléchit ses genoux. — Est-on bien sûr que tant de férocité ait pu trouver place dans le cœur d’un homme ? dit un vieillard aux cheveux blancs dont le doute glaça mon cœur. Il ressemblait à mon père. — Lui ! répartit la voix d’une femme, dont la physionomie exprimoit tant de douceur… Lui ! répéta-t-elle en s’enveloppant de son voile pour éviter l’horreur de mon aspect… le meurtrier de Polémon et de la belle Myrthé !… — Je crois que le monstre me regarde, dit une femme du peuple. Ferme-toi, œil de basilic, âme de vipère, que le ciel te maudisse !