Page:Nodier - Smarra ou les démons de la nuit, 1822.djvu/26

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vapeurs du matin flottent au-dessous des cimes de nos montagnes, et que, frappées par le soleil levant, elles les enveloppent d’une ceinture à demi-transparente, le sommet, séparé de la base, paroît suspendu dans les cieux par une main invisible. C’est ainsi, Phlégon, que les sorcières de Thessalie se divisent sous le tranchant de mon épée. N’entends-tu pas au loin les cris de plaisir qui s’élèvent des murs de Larisse !… Voilà, voilà les tours superbes de la ville de Thessalie, si chère à la volupté ; et cette musique qui vole dans l’air, c’est le chant de ses jeunes filles !

Qui me rendra d’entre vous, songes