Page:Nodier - Smarra ou les démons de la nuit, 1822.djvu/54

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vanouit, il revient ; et les airs de la harpe de Myrthé (enchantements ravissant des nuits !), les airs de la harpe de Myrthé qui volent, qui fuient, qui s’évanouissent, qui reviennent encore ; comme elle chante, comme ils volent, les airs de la harpe de Myrthé, les airs qui chassent le démon !… Écoute Polémon, les entends-tu ?

J’ai éprouvé en vérité toutes les illusions des rêves, et que serois-je alors devenu sans le secours de la harpe de Myrthé, sans le secours de sa voix, si attentive à troubler le repos douloureux et gémissant de mes nuits ?… Combien de fois je me suis penché dans mon sommeil sur l’onde limpide