Page:Nodier - Smarra ou les démons de la nuit, 1822.djvu/56

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la débauche ! Ô ! combien de fois des rêves plus hideux, des rêves que Polémon lui-même ne connoît point… Et que serois-je devenu alors, que serois-je devenu sans le secours de la harpe de Myrthé, sans le secours de sa voix et de l’harmonie qu’elle enseigne à ses sœurs, quand elles l’entourent obéissantes, pour charmer les terreurs du malheureux qui dort, pour faire bruire à son oreille des chants venus de loin, comme la brise qui court entre peu de voile ; des chants qui se marient, qui se confondent, qui assoupissent les songes orageux du cœur et qui enchantent leur silence dans une longue mélodie.