Page:Nodier - Smarra ou les démons de la nuit, 1822.djvu/14

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L’île est remplie de bruits, de sons et de doux airs qui donnent du plaisir sans jamais nuire. Quelquefois des milliers d’instruments tintent confusément à mon oreille ; quelquefois ce sont des voix telles que, si je m’éveillais, après un long sommeil, elle me feroient dormir encore ; et quelquefois en dormant il m’a semblé voir les nuées s’ouvrir, et montrer toutes sortes de biens qui pleuvoient sur moi, de façon qu’en me réveillant je pleurois comme un enfant de l’envie de toujours rêver.
Shakespeare.