Page:Nodier - Thérèse Aubert, 1896.djvu/117

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Comme elle s’en était aperçue, elle y venait beaucoup moins souvent, de peur de m’y rencontrer, ou bien elle affectait de s’en détourner par un long circuit, et d’aller se promener plus loin dans une allée solitaire, où je ne l’apercevais que d’espace en espace entre les massifs des bouquets et des vergers.

Il y avait déjà plusieurs semaines que cela durait, et j’étais à mon ordinaire demi-couché sur le banc, le visage couvert de mes mains, quand je sentis les doigts d’une femme s’imposer sur mon cou avec douceur, mais avec une sorte d’autorité, comme si elle avait voulu me prescrire de ne pas la regarder, car elle