Page:Nodier - Thérèse Aubert, 1896.djvu/126

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baient sous ses doigts, et, à mesure que je les saisissais, je les appuyais sur ses lèvres, je les reprenais après elle, et je les portais sur les miennes, tout humides encore du côté que ses lèvres avaient touché.

Pendant quelques minutes, je jouis de cet artifice sans qu’elle s’en aperçut ; mais aussitôt qu’elle le surprit, elle parut s’en alarmer. Elle me disputa la fleur que je lui avais ravie, elle refusa celle que je lui présentais.

— Eh quoi ! lui dis-je, quand nous allons nous séparer, Dieu sait combien de jours, de mois ou d’années, tu ne permettras pas à ton Adolphe, que tu ne reverras peut-être plus, de chercher