Page:Nodier - Thérèse Aubert, 1896.djvu/179

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charité des passants, un chien dont il est aimé ; et ce qu’il attend d’une brute, vous ne le demanderiez pas au cœur que vous avez choisi ! Non, Thérèse, tu n’as pas besoin d’yeux tant qu’Adolphe en aura pour veiller sur toi ; et quant à lui, s’il avait besoin d’être vu de toi, de toi seul à jamais, tu le pardonneras aux vanités de l’amour, mais là, dans ton cœur, ne le vois-tu pas encore ?

— Oh ! toujours, toujours, dit Thérèse. Oh ! je te vois mieux. Je ne t’ai jamais si bien vu : je vois jusqu’au pli de ton front, jusqu’au mouvement de ton sourcil, jusqu’à la petite cicatrice de ta lèvre supérieure, et je verrais cela