Page:Nodier - Thérèse Aubert, 1896.djvu/192

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veux. Je reviendrai alors près de toi, dévoué à ton bonheur comme aujourd’hui, et je te prouverai, en mourant à tes pieds du plaisir de t’entendre dire encore une fois que tu m’aimes, que vous vous étiez cruellement trompée sur mon cœur !

Pendant ce temps-là, je baignais ses mains dans mes larmes. Elle ne me repoussait plus.

— Je le veux bien, dit-elle. J’y croirai tant que tu le voudras. Si c’est une illusion, elle vaut la vie tout entière. Je serais bien folle de la repousser. Oui, je crois que tu m’aimes, Adolphe, que tu m’aimes telle que je suis et que tu m’aimeras toujours.