Page:Nodier - Trésor-des-Fèves et Fleur-des-Pois, 1894.djvu/48

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en semer le contenu en terre dans un trou fait à la pointe de ta serfouette, pour voir poindre, trésir, éclore tout ce que tu auras souhaité. N'est−ce pas miracle, cela ? Retiens bien seulement que, le troisième épuisé, il ne me reste rien à t'offrir, car je n'ai à moi que trois pois verts, comme tu n'avais que trois litrons de fèves, et la plus belle fille du monde ne peut donner que ce qu'elle a. − Es−tu disposé à te mettre en route maintenant ?

Sur le signe affirmatif de Trésor des Fèves, qui ne se sentait pas la force de parler, Fleur des Pois fit claquer le pouce de sa main droite contre le doigt du milieu, en criant : « Partez, pois chiche ! »

Et le pois chiche était à plus de quinze cents kilomètres du champ musqué de Fleur des Pois, que les yeux de Trésor des Fèves la cherchaient encore inutilement. Hélas ! dit−il.

C'est que ce serait faire tort à la célérité du pois