Page:Nodier - Trésor-des-Fèves et Fleur-des-Pois, 1894.djvu/52

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peu gais, imagina-t-il soudain ; car on n'oublie pas qu'il était doué d'un esprit très subtil. Elle est partie à l'étourdie avant que Fleur des Pois eût achevé de s'expliquer sur ma destination, et il n'y a pas de raison pour que ce voyage finisse dans tous les siècles des siècles, cette aimable princesse, qui est assez évaporée, comme le comporte sa jeunesse, ayant bien pensé à me dire en quelle sorte on mettait sa calèche en route, mais non pas ce qu'il fallait faire pour l'arrêter.

Effectivement Trésor des Fèves s'était servi sans succès de toutes les interjections mal sonnantes qu'il eût jamais recueillies, pudeur gardée, de la bouche blasphématoire des voiturins et des muletiers, gens de pauvre éducation et de méchant langage. La diantre de calèche allait toujours, elle n'allait que de plus belle ; et, pendant qu'il fouillait dans sa mémoire pour varier ses apostrophes de plus d'euphémismes que n'en pourrait enseigner