Page:Noel - Dictionnaire de la fable, 1801, Tome 1.djvu/14

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vj PRÉFACE.

lutions des empires, en dispersant les hommes et les dieux, viennent chaque jour ajouter un nouvel anneau à la longue chaîne des erreurs de l’espèce humaine.

Telles sont, en partie, les causes qui ont peuplé la terre, des déités secourables ou nuisibles, riantes ou bizarres, dont je vais offrir la nomenclature à mes lecteurs. On verra que, fidèle aux principes de cet exposé, j’indique d’autres causes encore, et que je n’en exclus aucune. Cependant je n’ai pas cru devoir m’imposer la loi de tout expliquer ; et si j’ai admis quelquefois les explications qui me paraissaient naturelles, ingénieuses ou plausibles, plus souvent encore je n’ai pas voulu faire au lecteur l’injure de douter de sa sagacité, et j’ai pensé qu’il me saurait gré de la lui laisser exercer à ses risques et périls.

C’est par la même raison que je me suis abstenu d’établir régulièrement des rapports entre les divinités des différents pays. Il en existe sans doute de très frappants ; et il n’est pas difficile de s’appercevoir que les mêmes fables ont fait le tour du globe, et que ce sont les mêmes divinités qui, sous des noms différents, offrent les mêmes attributs, et reçoivent l’encens des mortels.

Un mémoire intéressant du célèbre Hastings, inséré