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Page:Noel - Le Rabelais de poche, 1860.djvu/54

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connaissance de l’autre monde, qui est l’homme.

» Et, par quelques heures du jour, commence à visiter les saintes lettres. Premièrement en grec le Nouveau Testament, et les Épîtres des Apôtres ; et puis en hébreu, le Vieux Testament. Somme, que je voie un abyme de science. Car dorénavant, devenu homme, il te faudra sortir de cette tranquillité et repos d’étude et apprendre la chevalerie et les armes, pour défendre ma maison et nos amis secourir contre les assauts des malfaisants.

» Mais parce que sapience n’entre point en âme mauvaise et que science sans conscience n’est que ruine de l’âme, il te convient servir, aimer et craindre Dieu et en lui mettre toutes tes pensées et tout ton espoir ; et, par foi formée de charité, être à lui adjoint en sorte que jamais n’en sois séparé par le péché. Aie suspects les abus du monde. Ne mets ton cœur à vanité, car cette vie est transitoire, mais la parole de Dieu demeure éternellement. Sois serviable à tous tes prochains et