Ce livre raconte la jeunesse de Louis XV et de la reine
Marie Leczinska, et en conduit le récit jusqu’au moment ou
les incidents du voyage de Metz amènent la définitive séparation
du ménage royal. Il n’était peut-être pas sans nouveauté
d’essayer de présenter le tableau de la Cour de France
À cette époque, en mettant au centre la figure un peu effacée
de la femme de Louis XV et en recherchant, à la lumière
de documents inédits, les véritables traits de son caractère.
Elle n’eut, in ce qu’il semble, ni la perfection un peu convenue
dont la parent ses panégyristes, ni les insuffisances et
les ridicules que lui prêtèrent, dès le siècle dernier, des
philosophes peu capables de comprendre les vertus d’une Âme
religieuse, et même tout simplement les délicatesses d’une
honnête femme. Quant à son rôle, il n’est point dépourvu
de tout intérêt, si modeste que l’aient rendu ses dispositions
naturelles et les circonstances de sa vie.
Une centaine de lettres autographes de Marie Leczinska au cardinal de Fleury, deux. cent vingt-huit lettres du roi Stanislas À sa fille, presque toutes de sa main, telles ont été les principales pièces qui m’ont renseigné directement sur la