tion d’idées débridée, la rêverie, même la fuite de pensées, parce qu’elles réclament seulement une très faible adaptation à la réalité et ont, par cette raison, une grande force d’attraction pour l’imbécile.
Entre la pensée et le mouvement existe un parallélisme exact qui s’explique par ce fait, que l’élaboration d’aperceptions n’est autre chose qu’une modification de l’élaboration des impulsions motrices. Les phénomènes moteurs rendent sensible au profane, de la façon la plus claire, le mécanisme de l’activité pensante. A l’association d’idées répond l’association automatique des contractions musculaires, à l’attention la coordination. De même qu’en l’absence d’attention ne naît pas d’idée raisonnable, de même, avec le manque de coordination, ne naît pas de mouvement utile. A l’idiotisme du cerveau il faut assimiler la paralysie, à l’obsession et à l’idée fixe le tic de mouvement (tressaillement involontaire). Les plaisanteries de l’imbécile sont comme des coups d’épée dans l’air, les idées et les jugements|des cerveaux sains comme une escrime soigneusement calculée en vue de la défense et de l’attaque. Le mysticisme trouve son image dans les mouvements sans but et sans force, souvent simplement esquissés, du tremblement [sénile et paralytique, et l’extase constitue pour un centre cérébral le même état qu’un spasme tonique continu et violent pour un muscle ou un groupe de muscles.