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LA MÉCANIQUE EINSTEINIENNE.

sera grande. Que va-t-il s’ensuivre ? On sait, par les mesures faites, que la masse du petit soleil de chaque atome, du noyau positif, — autour duquel tournent les planètes électrons, — on sait, dis-je, que ce noyau positif a une masse beaucoup plus grande que celle d’un électron. Si cette masse, si l’inertie correspondante sont ici aussi d’origine électro-magnétique, il s’ensuit donc que le noyau positif des atomes est beaucoup plus petit que l’électron.

Si nous considérons l’atome de l’hydrogène, le plus léger et le plus simple des gaz, nous savons qu’il est formé par une seule planète, par un seul électron négatif tournant autour du petit soleil central, autour du noyau positif. Nous savons aussi que la masse de l’électron est 2 000 fois plus petite que celle de l’atome d’hydrogène. Il suit de tout cela, le calcul le montre, que le noyau positif doit avoir un rayon 2 000 fois plus petit que celui de l’électron. Or, les expériences des physiciens anglais ont établi que les grosses particules alpha des rayons du radium peuvent traverser plusieurs centaines de milliers d’atomes, sans être déviées sensiblement par le noyau positif. On en déduit que celui-ci est en effet bien plus petit que l’électron, conformément aux prévisions théoriques.

Tout cela conduit irrésistiblement à penser que l’inertie de toutes les parties constituantes des atomes, c’est-à-dire de toute la matière, est exclusivement d’origine électro-magnétique. Il n’y a plus de matière, il n’y a plus que de l’énergie électrique, qui, par les