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L’UNIVERS EST-IL INFINI ?

sensible, accessible), il est indépendant non seulement de la matière, mais de l’éther. Et alors, autour de notre Univers, s’étendent des espaces vides d’éther. D’autres Univers, peut-être, palpitent au delà, et ces mondes sont à jamais pour nous comme s’ils n’étaient pas.

Rien de sensible, rien de connaissable ne peut nous en parvenir ; rien ne peut franchir les abîmes noirs et muets qui entourent notre île stellaire.

Nos regards sont à jamais prisonniers dans cette monade géante… et déjà trop petite.

« Il y a donc des choses qu’on ne saura jamais et qui, pourtant, existent peut-être ? » vont s’écrier les naïfs étonnés. Plaisante prétention de vouloir tout contenir dans quelques centimètres cubes de substance grise…