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Dans le livre secret des âges
Quel que puisse être mon destin ;
Quels que soient les futurs orages
Qui m’attendent sur mon chemin ;
Que je doive, en révoltes vaines,
Me roidir contre le malheur,
Et lassé des choses humaines
Trouver dans la mort une sœur ;
Que je doive, l’âme blessée,
D’espérer ou bien de souffrir,
Laisser se faner ma pensée
Au vent fatal du souvenir ;
Que je doive être seul, sans aide,
Sans amis, et traînant au cœur
— Mal éternel auquel tout cède —
Le doute sceptique et moqueur ;