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Page:Normand - À tire-d’aile, 1878.djvu/148

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Puisses-tu bientôt connaître
Quel désespoir insensé
Un amour ardent fait naître
Quand il n’est pas exaucé :

L’attente aux heures amères,
Où notre esprit impuissant
Se forge mille chimères
Et fait des rêves de sang ;

Le doute à la froide étreinte,
Et les soupçons empestés
Que l’on écarte, par crainte
D’y voir des réalités ;

L’éternelle indifférence
Qui vous fait blasphémer Dieu,
La foi près de l’ignorance,
Et la glace auprès du feu !

Que le chagrin te dévore !
Qu’il fouille aujourd’hui ton sein