Page:Normand - À tire-d’aile, 1878.djvu/189

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

I

ÉGLOGUE.


À EUGÈNE TASSIN.


Claudite jam rivos, pueri : sat prata biberunt.


CHRYSAS.

Pourquoi ce front rêveur et chargé de nuages,
Ô Gallus ? Un malheur serait-il arrivé ?
Borée a-t-il détruit tes riches pâturages,
Ou quelque beau mouton te fut-il enlevé ?

GALLUS.

Non ! Jupiter tonnant a respecté mes plaines,
Le blé d’or y mûrit, et les riches épis
N’ont point connu Borée et ses froides haleines ;
Complet est le troupeau de mes chères brebis.