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Page:Normand - À tire-d’aile, 1878.djvu/216

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Les sifflements du vent, les rauques cris de joie,
Des vautours voltigeant sur leur immense proie,
Et dans cet océan humain, bardé de fer,
Trouant la peau, buvant le sang, mangeant la chair…


Hâte-toi, roi de France ! Hâte-toi, Charlemagne !

Presse ton destrier ! chevauche vers l’Espagne,
Et prépare ton bras à des combats nouveaux :
Une immense douleur t’attend à Roncevaux !
Hâte-toi, Charlemagne à la barbe chenue !
Cours ! bientôt le soleil sur la montagne nue
Luira : tu pourras voir alors, grand Empereur,
Que ces vingt mille morts ont besoin d’un vengeur !