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Page:Normand - À tire-d’aile, 1878.djvu/260

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Au retour, après trois années
À l’art tout entières données,
C’est l’Angleterre au ciel pâli ;
Et dans l’ambassade lointaine
Le spleen noir, que combat à peine
Le travail, père de l’oubli.

La patrie enfin retrouvée
Il se livre, dès l’arrivée
Au courant paisible et dompté
Du fleuve qui parcourt la France,
Portant en ses eaux l’espérance
D’une tranquille liberté.

Mais quand le sombre orage arrive,
Quand le fleuve, couvrant sa rive,
Court et bondit en mugissant,
Par les campagnes désolées
Roulant, dans ses ondes troublées,
Des torrents de fange et de sang ;