Page:Normand - À tire-d’aile, 1878.djvu/34

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Voyant leurs essais inhabiles
Elle frémit pour l’avenir,
Et, par mille cris inutiles,
S’efforce de les retenir…

Mais ignorants de leur faiblesse,
Impatients de liberté,
Malgré son active tendresse,
Son appel triste et répété,

Les petits, entr’ouvrant leur aile,
Joyeux et poussant mille cris,
Quittent la branche maternelle
Et s’envolent dans le ciel gris.

Semblables vous êtes, ô mères !
Et semblables sont vos tourments,
Quand la vie aux luttes amères
Va commencer pour vos enfants.