Page:Normand - À tire-d’aile, 1878.djvu/36

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En eux, vous aimez vos tristesses,
Vos dévoûments affectueux ;
Et vos plus certaines richesses
Sont les pleurs qui vous viennent d’eux.

Aussi, quand dans la vie immense
Ils s’envolent, faibles et nus,
Votre âme, inquiète d’avance,
Sent mille malheurs inconnus,

Et sur le bord du nid, craintives,
Vous demeurez longtemps, pour voir
Leurs petites ailes chétives
Palpiter sur le grand ciel noir.