Page:Normand - À tire-d’aile, 1878.djvu/83

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Mais bientôt la lourde masse
De son flot précipité
Se divise dans l’espace,
Le vent la prend de côté,

Sa puissance s’éparpille ;
Dans le jet d’eau moins serré
Ondule, folâtre, et brille
Un arc-en-ciel diapré ;

Bref, en touchant la prairie
Si fort en partant d’en haut,
Le torrent, devenu pluie,
Ne tordrait pas un roseau.

Ainsi par la moindre peine
Est trop souvent arrêté
Cet effort de l’âme humaine
Qu’on nomme la Volonté.