Page:Normand - À tire-d’aile, 1878.djvu/92

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Sur les ailes du vent quand leur double prière
Perce les profondeurs de ton éternité,
Quelle est celle des deux qui dans ce cœur de père
Verse le plus de joie et de sérénité ?

Oh ! non ! n’en doutons point ! C’est toi la préférée,
Ô Charité divine, ô véritable foi !
Ta voix est la plus juste et la mieux inspirée,
Et lorsque Dieu sourit, c’est à toi, c’est par toi !

Tu ne t’engourdis pas dans l’espérance altière
D’un bonheur égoïste offert à ton effort ;
L’Humanité souffrante est ta noble carrière,
Et ton but ici-bas la Vie, et non la Mort !