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iv
aiol

11 — Ch’est chi ensi c’on fait justiche de Makaire (v. 10900).

Ajoutons, pour finir la description de notre ms., que dans quelques passages assez rares, une main qui n’a pas toujours été heureuse a corrigé et même effacé le texte (cf. 2690).

II

Analyse du poëme.

Comme on a pu le voir plus haut, notre chanson commence au fol. 96 du ms., et va jusqu’au fol. 173, c’est-à-dire qu’elle comprend près de 11000 vers ; et cependant, quelque longue qu’elle puisse paraître, son résumé est tout entier contenu dans les v. 396-428 de cette édition. Ces vers se rapportent à l’explication d’un songe que donne Moysès, le clerc sachant, à Élie père d’Aiol : les victoires d’Aiol sur les païens (v. 405-8), son mariage avec Mirabel (v. 423), la naissance de ses deux fils (v. 424-5), toute l’histoire de notre héros s’y trouve en substance, et sauf la royauté future des enfants d’Aiol, qui ne se réalise pas dans notre poëme, ces vers en donnent le résumé que nous développons d’après le ms. dans l’analyse suivante :

Élie, époux d’Avisse, sœur de Louis fils de Charlemagne, a été injustement chassé de France par suite des intrigues du traître Makaire de Lausanne, et malgré de nombreux services rendus à la royauté en combattant les Sarrasins. Il s’est réfugié avec sa femme dans les landes de Bordeaux. Là, Avisse met au monde un fils à qui une circonstance fortuite de sa naissance fait donner le nom